mercredi 30 juillet 2008

Prière de Frédéric Mistral (1830-1914) à l'Immaculée Conception

Notre-Dame de France, Le PuyO Belle Vierge immaculée - qui, emmantelée dans les astres, - veilles sur notre monde et nos vaines agitations, - ô douce Reine de la France - qui d'un regard béatifique - peux confondre l'enfer et ses sarcasmes, - des mains indignes du félibre - reçois bienveillante ce livre - où les peuples de la France ont imprimé leur foi.
Sur chaque puy, sur chaque cime - notre nation très chrétienne - t'éleva des chapelles au ras des nues; - toutes les fleurs de ses montagnes, - de Provence à la Bretagne - te brulèrent leur encens; et tous ses oisillons - te chantent les Sept Allégresses - qu'à Bethléem tu leur appris - quand tu berçais ton Fils enveloppé de lumière.
Il n'y a point de bourg qui, en émoi - ne te consacre chaque année son mois de mai - ô femme triomphante qui écrasa le serpent! et point de reine sur le trône - et point de prêtre dans son prêche, - sur mer point de marin ou de pâtre au désert - qui ne t'appelle Notre-Dame! - et l'univers, d'âme et de cœur, - Te prie agenouillé et s'unit au concert.
Mais si tu es, ô Bienheureuse, à Toulouse - Notre-Dame la Daurade, - car l'or pur du soleil est effacé par toi; - si entre Avignon, Marseille et Vence, - si tu es Notre-Dame de Provence, - car sainte Anne et sa tombe y appellent tes bienfaits, - sur la roche Corneille - du Puy, tu es, ô Vierge aimée, - Notre Dame de France, un nom que nous te fîmes!
Ta gloire croît de siècle en siècle, - car ton sein vierge est un ciboire - où mon Rédempteur s'incarne pour moi! - et tu es la merveille humaine - car dans son sang et dans sa fille, - Adam peut vénérer la Mère de son Dieu; - tu es près de Dieu l'avocate - qui défend l'homme et qui le couvre - contre le courroux du ciel et ses foudres vengeresses.
De ta couronne virginale - hier enfin unanime l'Église - a voulu dévoiler le diamant le plus beau; et le grand prêtre du Très-Haut, - celui qui tient l'anneau de Pierre, - a fait sur nos ténèbres resplendir le flambeau, - te proclamant Immaculée - comme la neige amoncelée - qui se fond en rivière au lever du soleil.
Neige du Liban, neige éternelle - où l'Idéal divin - s'était dit avant le temps de jeter son rayon, - neige pure, éblouissante, neige blanche - qui, au contact de l'étincelle, - illumina d'amour la terre et le ciel bleu, - neige plus que les lis brillante - que l'ange, nous dit l'Évangile, - de la part du Seigneur vint saluer!
Aujourd'hui les langues antiques - de notre France, ô fleur mystique, - veulent te saluer pour embaumer leur fin: - mères du peuple, humbles et craintives, - mais avec foi et de bon cœur, - avant que de mourir, elles viennent te demander - le sauvement de cette France - qui tant de fois rompit sa lance - pour défendre les uns ou pour aider les autres.
Les populaires parleries - de saint Elzéar, saint Hilaire, - de saint Vincent de Paul, du pèlerin saint Roch , - les pauvres vieilles défaillantes - que, dédaigneux, le monde oublie, - viennent te rendre grâce de t'être sur nos rocs - manifestée à l'innocence, - lorsque tu la ravis dans l'éclat de l'Extase, - lui parlant doucement en notre langue d'oc.
Louange à toi, Mère du Verbe! - Tu abaisses ainsi les superbes, - élevant les petits jusques à tes pieds blancs... - Et sur les montagnes bénies - que tu t'es choisies pour autels, - à la pointe des Alpes, au front des Pyrénées, - aussitôt prononcés tes oracles, - aussitôt les miracles se montrent, - et ta source aux malades moribonds rend la vie!
Arrière donc, science profane, - avec ta présomption qui s'obstine - à nier les pouvoirs du Maître tout-puissant; - toi qui te vantes d'êtres à point - pour maîtriser la grande nature, - arrière! Au fond des cœurs une autre voix s'entend - qui, surnaturelle, crie: - En bas, la science est défleurie, - en haut, au sein de Dieu, la science reste en fleurs.
Sainte Marie, éclaire-nous! - Que notre race ne s'enténèbre pas - dans les ivresses, la fumée et l'orgueil - de la matière! Oui, déchire - de ta splendeur la nuit obscure - qu'aujourd'hui sur le monde entier le mal répand; - avec ton Fils qui saigne encore sur ton giron, éblouis, ô Mère, - tous les malfaiteurs qui sèment l'ivraie.

8 décembre 1880 (Bloud et Gay, édit.)

lundi 28 juillet 2008

Confiance

"Nous avons reconnu l'Amour que Dieu a pour nous et nous y avons cru". (I Jn III, 16)

Jesu confido tibiJe veux que les hommes raniment leur foi et leur amour et qu'ils vivent de confiance et d'intimité avec Celui qu'ils aiment et qui les aime.
Je veux qu'ils Me cherchent au dedans d'eux-mêmes puisqu'ils savent que l'âme en état de grâce est la demeure de l'Esprit-Saint.
Et là, qu'ils Me voient tel que Je suis, c'est à dire comme Dieu, mais Dieu d'Amour.
Qu'ils aient plus d'amour que de crainte, qu'ils croient à mon Amour et qu'ils n'en doutent jamais...
... Lorsque leurs faiblesses les accablent, peut-être même leurs fautes, alors la tristesse les saisit à la pensée que Je n'ai plus pour eux le même Amour qu'autrefois.
Ils n'ont pas compris ce qu'est mon Amour, car ce sont précisément leurs faiblesses et leurs fautes qui inclinent ma Bonté vers eux.
Et lorsque, reconnaissant leur impuissance et leur faiblesse, ils s'humilient et viennent à Moi en toute confiance, c'est alors qu'ils Me glorifient plus encore qu'avant leur faute.
Que les hommes n'aient pas peur de Moi... Que les pécheurs ne s'éloignent pas de Moi. Mon Amour ne refuse jamais le pardon à celui qui s'humilie, surtout à celui qui le demande avec une vraie confiance.

"Pourquoi craignez-vous, hommes de peu de foi?" (Mt 8, 26)

De même quand ces hommes prient pour eux ou pour d'autres, s'ils hésitent, s'ils doutent de Moi, ils ne M'honorent pas. Tandis qu'ils Me glorifient quand ils attendent avec sécurité ce qu'ils demandent, sachant bien que Je ne puis leur refuser que ce qui ne convient pas à leur âme.
Quand le centurion vient Me supplier de guérir son serviteur, il Me dit avec une grande humilité: "Je ne suis pas digne que Vous entriez dans ma maison" mais plein de foi et de confiance il ajouta: "cependant, Seigneur, dites seulement une parole, et mon serviteur sera guéri".
Cet homme connaissait mon Cœur. Il savait que Je ne puis résister à la supplication de ceux qui attendent tout de Moi. Il M'a grandement glorifié car à l'humilité il a joint la ferme et entière confiance.
Oui, cet homme connaissait mon Cœur.
C'est par la confiance que les hommes obtiendront d'innombrables grâces non seulement pour eux, mais aussi pour les autres, et c'est ce que Je veux qu'ils comprennent à fond, car Je désire que tous révèlent mon Amour à ceux qui ne Le connaissent pas.

Extrait de "Un appel à l'Amour" Josefa Menéndez, avec l'Imprimatur Julius Geraldus Saliège, Archevêque de Toulouse 2-1-1944. S'adresser au Sacré-Coeur, 16, rue Saint-Vincent-de-Paul, F-34000 Montpellier - 9, rue des Feuillants F-86034 Poitiers.

mercredi 23 juillet 2008

L'excellence du sacrement de l'autel et de la dignité du sacerdoce

VOIX DU BIEN-AIMÉ

1. Quand vous auriez la pureté des Anges et la sainteté de Jean Baptiste, vous ne seriez pas digne de recevoir ni même de toucher ce sacrement.
Car ce ne sont pas les mérites de l'homme qui lui donnent le droit de consacrer et de toucher le corps de Jésus-Christ et de se nourrir du pain des Anges.
Grande MysteriumO mystère ineffable! ô sublime dignité des prêtres, auxquels est donné ce qui n'a point été accordé aux Anges!
Car les prêtres validement ordonnés dans l'Église ont seuls le pouvoir de célébrer et de consacrer le corps de Jésus-Christ.
Le prêtre est le ministre de Dieu, il use de la parole de Dieu selon le commandement et l'institution de Dieu; mais Dieu, à la volonté de qui tout est soumis, à qui tout obéit lorsqu'il commande, est le principal auteur du miracle qui s'accomplit sur l'autel, et c'est lui qui l'opère invisiblement.
2. Vous devez donc, dans cet auguste Sacrement, croire plus à la tout-puissance de Dieu qu'à vos propres sens et à ce qui parait aux yeux: et vous ne sauriez dès lors approcher de l'autel avec assez de respect et de crainte.
Pensez à ce que vous êtes, et considérez quel est celui dont vous avez été fait le ministre par l'imposition des mains de l'évêque.
Vous avez été fait prêtre, et consacré pour célébrer les saints mystères: maintenant soyez fidèle à offrir à Dieu le sacrifice avec ferveur, au temps convenable, et que toute votre conduite soit irrépréhensible.
Votre fardeau n'est pas plus léger; vous êtes lié, au contraire, par des obligations plus étroites, et obligé à une plus grande sainteté.
Un prêtre doit être orné de toutes les vertus et donner aux autres l'exemple d'une vie pure.
Ses mœurs ne doivent point ressembler à celles du peuple: il ne doit pas marcher dans les voies communes, mais il doit vivre comme les Anges dans le ciel, ou comme les hommes parfaits sur la terre.
3. Le prêtre revêtu des habits sacrés tient la place de Jésus-Christ, afin d'offrir à Dieu d'humbles supplications pour lui-même et pour tout le peuple.
Il porte devant et derrière lui le signe de la croix du Sauveur, afin que le souvenir de sa passion lui soit toujours présent.
Il porte devant lui la croix sur la chasuble, afin de considérer attentivement les traces de Jésus Christ, et de s'animer à les suivre.
Il porte la croix derrière lui, afin d'apprendre à souffrir avec douceur pour Dieu tout ce que les hommes peuvent lui faire de mal.
Il porte la croix devant lui, afin de pleurer ses propres péchés: derrière lui, afin que, par une tendre compassion, il pleure aussi les péchés des autres; et se souvenant qu'il est établi médiateur entre Dieu et le pécheur il ne se lasse point d'offrir des prières et des sacrifices, jusqu'à ce qu'il ait obtenu grâce et miséricorde.
Quand le prêtre célèbre, il honore Dieu, il réjouit les Anges, il édifie l'Église, il procure des secours aux vivants, du repos aux morts, et se rend lui-même participant de tous les biens.

L'Imitation de Notre Seigneur Jésus-Christ, Traduction de l'Abbé F. de la Mennais, Préface de Daniel-Rops, de l'Académie Française (1961), Livre Quatrième, Du Sacrement de l'Eucharistie, Chapitre V.

mardi 22 juillet 2008

J'adresse mon APPEL à TOUS

Herz-Jesu-Bild, FeuersteinJe veux que le monde entier sache que Je suis un Dieu d'AMOUR, de PARDON et de MISÉRICORDE.
Je veux pardonner aux hommes et aux nations.
Je veux répandre ma Paix jusqu'aux extrémités du monde.
J'ai besoin de faire entendre un nouvel Appel d'Amour:
ce que Je dis ce n'est rien de nouveau, mais de même que la flamme a besoin d'aliment pour ne pas s'éteindre, de même les hommes ont besoin d'un nouvel élan qui les fasse avancer et d'une nouvelle chaleur qui les ranime.
Que les plus misérables ne craignent pas...
Que les plus coupables ne fuient pas loin de Moi...
Je les attends comme un Père pour leur donner la Vie.
Cherchez votre DIEU et vous Le trouverez TOUJOURS.
Si les hommes savaient combien Je les attends plein de Miséricorde?
Ne vous appuyez pas sur vous mais recourez à Moi avec confiance car Je vous soutiendrai.
Peu M'importe les misères, ce que Je veux c'est l'amour.
Peu M'importe les faiblesses, ce que Je veux c'est la confiance.
Comptez sur mon Pardon et croyez que vos péchés n'arriveront jamais à dépasser ma Miséricorde car elle est infinie...
Tant qu'il reste à l'homme un souffle de vie, il peut encore recourir à la Miséricorde et implorer le pardon.
JE suis TOUJOURS là, attendant avec AMOUR que vous veniez à Moi.
La MISÉRICORDE pardonne tout.
Ne crains rien, Je te connais.
Aucune faiblesse ne détourneras de toi mon Amour.
Ce n'est pas ce que tu es qui fait que Je t'aime, c'est ce que tu n'es pas, c'est à dire ta faiblesse et ton rien.
Que la vue de ta faiblesse t'affermisse dans l'humilité mais n'atteigne jamais ta confiance.
Ne te décourage pas car c'est dans ta fragilité que resplendit le mieux ma grande Miséricorde.
Je soutiens ta faiblesse et tes chutes même appellent avec plus de force ma Bonté.
Je ne peux pas t'abandonner parce que mon AMOUR pour toi est sans mesure.
REGARDE au fond de mon CŒUR.
Il est le creuset où les cœurs les plus souillés seront purifiés...
Il est l'asile des misérables et par conséquent le tien...
Il est la source d'eau vive et Je veux que tous viennent à cette source pour y trouver leur rafraichissement.
Je suis un Dieu de Miséricorde toujours prêt à vous recevoir...
L'Amour ne se lasse pas...
La Miséricorde ne s'épuise jamais.
VENEZ TOUS À MOI et NE CRAIGNEZ PAS... CAR JE VOUS AIME...

Extrait de "Un appel à l'Amour" Josefa Menéndez. S'adresser au Sacré-Cœur, F-34000 Montpellier, 16 Rue St-Vincent-de-Paul

lundi 21 juillet 2008

Après l'Offrande à l'Amour Miséricordieux - 04

Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus
APPENDICE

31. - Est-il nécessaire et suffisant, pour être une vraie Victime d'Amour, de réciter souvent l'Acte d'Offrande composé par Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus?

- Non, ce n'est pas nécessaire, car Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus nous a dit, dans la formule même de cet Acte: "Je veux, ô mon Bien-Aimé, à chaque battement de mon cœur, vous renouveler cette offrande un nombre infini de fois", ce qui ne comporte la récitation d'aucune parole; et ce n'est pas suffisant, la donation plénière de la Victime d'Amour étant, avant tout, "une disposition du cœur".
Elle ne dépend donc pas de l'usage plus ou moins fréquent d'une formule quelconque. Néanmoins, la Sainte Église, voulant inviter les fidèles, non seulement à réaliser cet Acte d'Offrande, mais encore à se pénétrer des pensées et des paroles mêmes de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus qui le répétait souvent, a enrichi de précieuses indulgences le texte de la prière qui a jailli du cœur de la Sainte, sous le souffle de l'Ésprit divin.

Voici le détail de ces indulgences:
INDULGENCES attachées à perpétuité à la récitation de l'ACTE D'OFFRANDE composé par Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus (a partir de ces mots: "Afin de vivre dans un acte de parfait amour..."):
1° 3 ANS toutes les fois que les fidèles réciteront d'un cœur contrit et avec dévotion cet Acte d'Offrande.
2° Une indulgence PLÉNIÈRE chaque mois, aux conditions ordinaires, à quiconque aura récité cet Acte tous les jours du mois.
Donné à Rome, à la S. Pénitencerie, 31 juillet 1923 et 23 décembre 1935.

ACTE D'OFFRANDE
à
l'Amour miséricordieux du bon Dieu

(Prière indulgenciée)

"... Afin de vivre dans un acte de parfait Amour, je m'offre comme Victime d'holocauste à votre amour miséricordieux, vous suppliant de me consumer sans cesse, laissant déborder en mon âme, les flots de tendresse infinie qui sont renfermés en Vous, et qu'ainsi je devienne martyre de votre Amour, ô mon Dieu!...
"Que ce martyre, après m'avoir préparée à paraître devant Vous, me fasse enfin mourir, et que mon âme s'élance sans retard dans l'éternel embrassement de Votre miséricordieux Amour.
"Je veux, ô mon Bien-aimé, à chaque battement de mon cœur, vous renouveler cette offrande un nombre infini de fois, jusqu'à ce que, les ombres s'étant évanouies, je puisse vous redire mon Amour dans un face à face éternel!..."

Petit Catéchisme de l'Acte d'Offrande de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus comme Victime d'Holocauste à l'Amour Miséricordieux du Bon Dieu.

mercredi 16 juillet 2008

Je veux conquérir les coeurs par la force de Mon Amour

UN APPEL DU CŒUR DE JÉSUS

Mecum eris in ParadisoJe veux que le monde entier sache que Je suis un Dieu d'Amour, de pardon et de miséricorde...
Je veux pardonner aux âmes et aux nations.
Je veux régner sur les âmes, sur les nations et sur le monde entier!
Pour effacer son ingratitude, Je répandrai un torrent de miséricorde...
Pour régner, Je commencerai par faire miséricorde, car mon Règne est de paix et d'Amour: voilà la fin que Je veux réaliser, voilà mon ŒUVRE D'AMOUR!

J'enseignerai aux pécheurs que la Miséricorde de mon Cœur est inépuisable; aux âmes froides et indifférents, que mon Cœur est un feu qui veut les embraser, parce qu'il les aime; aux âmes pieuses et bonnes, que mon Cœur est le chemin pour avancer dans la perfection et arriver en sécurité au terme bienheureux. Enfin, aux âmes qui Me sont consacrées, aux prêtres, aux religieux, à mes âmes choisies et préférées, Je demanderai une fois de plus qu'elles Me donnent leur confiance et ne doutent pas de ma Miséricorde. Il est si facile d'attendre tout de Mon Cœur!
Je ferai connaître que la mesure de mon Amour et de ma Miséricorde envers les âmes tombées n'a pas de limites. Je désire pardonner... Je Me repose en pardonnant... Je suis toujours là, attendant avec amour que les âmes viennent à Moi... Qu'elles ne se découragent pas! Qu'elles viennet! Qu'elles se jettent dans mes bras! Qu'elles ne craignent rien: Je suis leur Père!...

Beaucoup d'âmes ne comprennent pas assez tout ce qu'elles peuvent faire pour attirer à mon Cœur celles qui sont plongées dans un abîme d'ignorance, sans savoir combien Je désire les rapprocher de Moi pour leur donner la Vie... la véritable Vie.
Que d'âmes trouveront la vie dans mes paroles! Combien reprendront courage en comprenant le fruit de leurs efforts: un petit acte de générosité, de patience, de pauvreté, peut devenir un trésor et gagner à mon Cœur un grand nombre d'âmes... Je ne regarde pas l'action, Je regard l'intention. L'acte le plus minime, fait par amour, peut acquérir tant de mérite et Me donner tant de consolation! Car mon Cœur donne une valeur divine aux moindres de ces choses. Ce que Je veux, c'est l'amour. Je ne cherche que l'amour. Je ne demande que l'amour.
L'âme qui sait faire de sa vie une constante union avec la Mienne, Me glorifie et travaille grandement au profit des âmes. Ainsi fait-elle un travail qui, en soi, n'a que peu de valeur, si elle le baigne dans mon Sang ou l'unit à celui que Je fis Moi-même durant ma vie mortelle, de quel fruit ne sera-t-il pas pour le monde!...
Je désire tant que les âmes comprennent cela! Ce n'est pas l'action qui a quelque valeur en soi, c'est l'intention et l'union dans lesquelles elle est accomplie. Quand Je balayais et travaillais dans l'atelier de Nazareth, Je donnais autant de gloire à mon Père que lorsque Je prêchais au cours de ma vie publique.
Il y a beaucoup d'âmes qui, aux yeux du monde, ont une charge importante et procurent, il est vrai, une grande gloire à mon Cœur; mais j'ai aussi beaucoup d'âmes cachées qui, dans leurs humbles travaux, sont des ouvrières bien utiles à ma vigne, car c'est l'amour qui les fait agir et elles savent recouvrir d'or surnaturel leurs plus petites actions en les baignant dans mon Sang.
Quand, dès le matin, elles s'unissent à Moi, offrant toute leur journée avec l'ardent désir que mon Cœur s'en serve pour le profit des âmes... quand, avec amour, elles font tout leur devoir, heure par heure et moment par moment, quels trésors n'amassent-elles pas en un jour!
Je leur découvrirai de plus en plus mon Amour: il est inépuisable et il est si facile à l'âme qui aime de se laisser guider par l'Amour.

(Extrait du Livre: "UN APPELA L'AMOUR", Sœur Josefa Menéndez).

NEUVAINE DE CONFIANCE AU SACRÉ CŒUR DE JÉSUS

O Jésus, à votre CŒUR je confie... (telle âme... telle intention... telle peine... telle affaire...)
Regardez... Puis faites ce que votre CŒUR Vous dira...
Laissez agir votre CŒUR...
Je compte sur Vous...
Je m'abandonne à Vous...
O Jésus, je suis sûr de Vous!

Imprimatur: Montepessulano, die 25 Martii 1957, François Poursines V. G.

mardi 15 juillet 2008

Après l'Offrande à l'Amour Miséricordieux - 03

Suite de "Après l'Offrande à l'Amour Miséricordieux - 02"

Lisieux Basilique Mosaic Ceiling25. - La Victime d'Amour se dévoue-t-elle, en vertu de son Offrande, à des souffrances exceptionnelles?

- Elle ne vise que l'Amour, "le don le plus excellent (I Cor. XIII, 31.)." C'est à l'Amour Miséricordieux - c'est-à-dire doux et compatissant - du bon Dieu, qu'elle s'abandonne, sans autre désir que de l'aimer et de le faire aimer, sans retour sur elle-même et ce qui peut lui advenir.
"C'est l'enfant qui se livre aux vouloirs de son Père, pour souffrir ou jouir, au gré de son amour ("Rien d'impossible pour être un Saint." Carmel de Lisieux.)."

26. - Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus envisageait-elle donc une disposition plus parfaite que le désir de la souffrance?

- Oui, et c'est ce que précise, dès ses premières lignes, la formule de l'Acte d'Offrande: "Je désire, ô mon Dieu, accomplir parfaitement votre volonté."
A la fin de sa vie, notre Sainte confirme ainsi sa pensée sur ce point: "Je ne sais plus rien demander avec ardeur, excepté l'accomplissement parfait de la volonté de Dieu sur mon âme... Je ne désire plus la souffrance ni la mort. Longtemps je les ai appelées comme des messagères de joie... Aujourd'hui, c'est l'Abandon seul qui me guide, je n'ai point d'autre boussole."
Et elle répète sur son lit de mort: "Je n'aime pas mieux une chose que l'autre. Ce que le bon Dieu aime mieux et choisit pour moi, voilà ce qui me plaît davantage. C'est ce qu'il fait que j'aime!"

27. - Est-ce pour cela que notre Sainte appelle la Victime d'Amour "heureuse Victime"?

- Oui, c'est précisément parce que cet Abandon, "fruit délicieux de l'Amour (Saint Augustin)", est suavité, même dans la souffrance. L'Amour, en effet, "rend doux ce qu'il y a de plus amer (Im. III, v, 3.)."
Sans doute "il a ses temps d'épreuve comme ses temps de jouissance (Id. Réflexion)", mais il possède toujours le privilège unique de pouvoir transformer la douleur en joie, joie non sensible, peut-être, comme cet Amour même, mais "au-dessus de toute joie" et que Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus avait expérimentée lorsqu'elle chantait: "Oui, souffrir en aimant, c'est le plus pur bonheur... Ma joie est d'aimer la souffrance..."
C'est cette joie parfaite, fleur exquise de l 'Amour, qu'elle entrevoit comme apanage des heureuses Victimes de sa Légion et qu'elle veut léguer à ses sœurs comme gage suprême de sa tendresse fraternelle: "Je ne vous promets pas de vous épargner les épreuves, leur disait-elle, avant de les quitter pour le Ciel, mais je vous les ferai aimer, et vous en viendrez à dire avec moi: Vous me comblez de joie, Seigneur, par tout ce que vous faites (Ps. XCI, 4.)."

28. - En résumé, ne peut-on pas coclure que l'Acte d'Offrande à l'Amour Miséricordieux procure le vrai bonheur de l'âme Victime?

- Oui, l'âme Victime, en faisant appel à la "tendresse infinie du bon Dieu", a tout à gagner en paix et joie intérieures, car la charité divine envahissant un cœur humain ne peut qu'y apporter tous les germes de bonheur.
De plus, l'Acte d'Offrande, en livrant l'âme à la merci de l'Amour MISÉRICORDIEUX, lui acquiert l'assurance que cet Amour "aura compassion de sa faiblesse, la traitera - en toute rencontre, à travers toutes les vicissitudes de l'exil - avec douceur, avec MISÉRICORDE" et une souveraine libéralité.
Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus le proclamait dans cette "épreuve dernière (Histoire d'une Âme, Chap. IX.) qui, de son propre aveu, lui enlevait tout sentiment de jouissance: Jamais je n'ai si bien senti que le Seigneur est doux et miséricordieux!..." Et, déjà descendue dans les angoisses et les ombres de la mort, elle redisait encore, comme un chant de victoire: "Je ne me repens pas de m'être livré à l'Amour, au contraire!..."

29. - Mourir d'amour, serait-ce donc mourir dans les transports?

- Si la mort d'amour implique, pour l'âme Victime, une disposition foncière de paix et d'amoureuse confiance, elle ne suppose pas, cependant, la suppression des souffrances, qui sont, dans la mort, le tribut du péché.
Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus nous le fait remarquer, elle qui reçut une communication très grande de souffrances rédemptrices: "Notre-Seigneur est mort sur la Croix, dans les angoisses, et voilà pourtant la plus belle mort d'amour qu'on ait jamais vue! Mourir d'amour, ce n'est pas mourir dans les transports."
Elle avait tenu à en avertir ses sœurs au début de sa maladie: "Ne vous faites pas de peine, leur disait-elle, si je souffre beaucoup et si vous ne voyez en moi aucun signe de bonheur au moment de la mort... Notre-Seigneur est bien mort Victime d'amour, et voyez quelle a été son agonie!"
Mais les souffrances des derniers instants, dispensées à chaque âme différemment, selon les desseins de la Sagesse divine, sont néanmoins adoucies pour la Victime d'Amour, par la certitude que Celui en qui elle s'est aveuglément confiée "lui donnera du courage en proportion de ses souffrances... Je n'ai pas peur, si elles augmentent a-t-elle le droit de redire avec Sainte Thérèse, car Il augmentera en même temps ma patience."

30. - Que signifie donc, en réalité, l'expression Mourir d'amour?

- D'après la pensée de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, et sans prétendre épuiser les secrets de la divine Miséricorde, cette expression mourir d'amour signifie, qu'à l'heur suprême, le bon Dieu fera "déborder, avec une profusion insoupçonnée, les flots de sa tendresse infinie sur la Victime d'Holocauste, la préparant, en un instant, à paraître devant Lui et rompra tout à coup la toile de sa vie (C'est le mot de notre Sainte inspiré par St Jean de la Croix:)" sous la pression de son Amour.
Parce qu'elle est celle de la plus extrême MISÈRE pour tous les fils d'Adam, cette heure de détresse provoquera l'Amour MISÉRICORDIEUX du Père céleste, à s'épancher totalement, au delà de toute mesure, sur la petite Victime, jusqu'à la transformer en Lui dans un "embrassement éternel..."
Cette mort toute d'amour, splendide conclusion d'une existence terrestre, n'est pas nécessairement sentie, ni manifestée au dehors; elle n'est pas liée à des signes extérieurs de joie, ni même de pleine connaissance ou de dévotion. Mais, comment ne pas croire qu'elle se produit infailliblement selon que la Victime fidèle l'aura espéré de la Miséricorde du bon Dieu, car il est magnifique dans ses récompenses, "il peut faire en nous infiniment au delà de tout ce que nous demandons ou conservons (Eph. III, 21.) et "c'est le glorifier que d'espérer de Lui de grandes choses (Saint Jean de la Croix.)."

lundi 14 juillet 2008

Si vous croyez en Moi pourquoi vous inquiéter?

Jesus Christ the Good Shepherd"Ne crains riens"

Je suis l'Amour, la Bonté, la Miséricorde.
C'est l'Amour qui te conduit, c'est Lui qui te soutiendra.
Si ta misère est grande, beaucoup plus grand est mon Amour pour toi.
Plus de misère se trouve en toi, plus d'Amour tu trouveras en Moi.
Aime-Moi et ne crains rien de ta faiblesse.
Même s'il te semble que la bourrasque va fondre sur toi, abandonne-toi à ma garde et ne doute jamais de la Bonté de mon Cœur.
Je suis ta vie et ta force et, c'est sur ta faiblesse que travaillera ma Force.
Je ne t'abandonnerai jamais.
Je M'incline vers les pauvres pécheurs avec une Miséricorde infinie.
Crois en ma Miséricorde.
Attends tout de ma Bonté.
Ne doute jamais de mon Pardon.

"Sa Bonté l'incline vers les petits et sa force soutient les faibles" (la Ste Vierge)

"Ne crains rien"

Je désire que tu ne sois riens parce qu'ainsi, Moi, Je serai tout.
Ne t'inquiète pas de ce que tu peux ou de ce que tu ne peux pas.
Je suis Celui qui veut et peut tout.
Je veux ce que tu ne veux pas mais Je peux ce que tu ne pourras pas.
Il ne t'appartient pas de choisir mais de t'abandonner.
Je supplée à tout ce qui te manque.
Je marche devant toi.
Aucun chemin, aucun état n'est vil ni humiliant dès qu'il s'agit de suivre la Volonté de Dieu.
Laisse-toi guider... Cela suffit... Va...

"Je trouverai toujours la vraie paix à faire la Volonté de Dieu par l'entier renoncement à moi-même" (Sr Josefa)

"Ne crains rien"

Ne crains pas de souffrir, ta souffrance n'égalera jamais la Mienne.
Jamais la Croix ne dépassera tes forces car Je l'ai mesurée et pesée dans la balance de l'Amour.
Ne la crois jamais inutile.
Accepte généreusement toutes les souffrances que ma Volonté t'envoie afin de les offrir à mon Père Céleste.
C'est Moi qui permet la souffrance aux âmes que J'aime.
Elle est nécessaire à toutes.
Elle les purifie.
Tu ne peux mesurer la valeur réparatrice de la souffrance.
Quand le poids de la Croix semble dépasser tes forces, demande secours à mon Cœur.
J'ai compassion de ta faiblesse; la force suffisante ne te manquera pas.
Je te donnerai le courage pour tout ce que Je te demanderai, ma Grâce t'assistera.

"Les âmes qui souffrent par amour verront de grandes choses non dans le temps mais dans l'éternité" (Ste Mad. Sophie Barat)

VENEZ TOUS À MOI ET NE CRAIGNEZ PAS CAR JE VOUS AIME.

Extrait de "Un appel à l'Amour" Josefa Menendez - avec l'Imprimatur - Julius Geraldus Saliège, Archévêque de Toulouse, 2 Janvier 1944. S'adresser au Sacré-Cœur, 16, rue St-Vincent-de-Paul 34 - Montpellier