mercredi 18 juillet 2007

Soyons attentifs aux prévenances divines

Apprenez de moi que je suis doux et humble de coeur et vous trouverez le repos de vos âmes.

Dieu vous couve de ses ailes comme une poule couve ses poussins; et vous ne savez pas même imiter ces petits animaux, qui tout joyeux de se sentir couverts, réchauffés, protégés par cette bonne mère, font éclater leur joie par leurs petits cris et par leurs mouvements; vous restez froids et indifférents là où le Roi prophète tressaillait d'allégresse? O insensibilité! O stupidité de l'homme charnel et terrestre, ou scrupuleux et timide, qui est couvert de Dieu et qui ne l'aperçoit pas; qui vit en Dieu et qui ne le connaît pas; qui est comblé des bienfaits de Dieu et qui ne s'en réjouit pas et ne l'en remercie pas! O âmes terrestres et rampantes! Eh! si vous ne pouvez vous élever jusqu'au ciel, parce que le poids de la chair vous entraîne toujours vers la terre; disons mieux, parce que les liens des convoitises vous y tiennent attachées, que ne considérez-vous du moins celui qui est autour de vous, au milieu de vous, plus présent à vous que vous-mêmes? Et vous, âmes timorées, mais trop timides, que ne vous réjouissez-vous en lui, puisqu'il vous y invite, et que ne goûtez-vous le fruit de la droiture du coeur?


(P. Ambroise de Lombez) - Avec permission de l'Ordinaire

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