samedi 30 juin 2007

Miséricordieux Coeur de Marie, plein d'amour

Cette image de la Très Sainte Vierge ne prétend nullement être un chef-d'oeuvre. Elle fut très honorée par un père capucin (le P. Adelgott Zarn, O.F.M.Cap. né le 27 mars 1878, ordonné prêtre le 29 juin 1904, mort le 17 octobre 1958 à Sursee) qui avait composé pour elle cette prière:

Miséricordieux Coeur de Marie, plein d'amour, donnez-nous Jésus, soyez notre aide, notre consolation et notre salut.

En récitant cette prière avec grande confiance, beaucoup ont obtenu de grandes grâces et un secours extraordinaire dans leurs épreuves. Une personne de religion réformée s'est sentie intérieurement obligée de communiquer au plus grand nombre possible de personnes affligées, de malheureux, de personnes sur le point de sombrer dans le désespoir, la grande faveur qu'elle a obtenue en priant devant cette image. Voici son histoire:

Margaret Moll, née le 30 mai 1920 à Soleure (Suisse) fut atteinte de diabète à l'âge de 4 ans. On imagine sans peine à quels durs sacrifices la contraignait sa maladie: s'interdire toute sucrerie alors que les autres s'en délectaient, et souffir constamment d'une terrible soif. Peu après le début de sa maladie, le médecin devait lui faire chaque jour des piqûres. "Tu gagnes ton paradis sur la terre" lui disait souvent sa mère.

Margaret est convaincue que dès son enfance Dieu l'a conduite intérieurement. Intelligente, avancée pour son âge, elle put, malgré maintes interruptions, faire normalement ses classes primaires, secondaires et son école de commerce. Mais c'était une vie de renoncement qu'elle menait. Au point de vue professionnel, elle dirigea une succursale à Ostermundigen. Soudain, par suite de son diabète, de fortes hémorragies de la rétine la rendirent aveugle de l'oeil droit. Le médicin l'envoya aussitôt à l'hôpital bourgeoisial de Soleure. Elle avait alors 25 ans, et souffrait de graves crises de dépression. Elle commençait à douter de la bonté de Dieu, il lui en coûtait de prier. C'est à ce moment que l'aumônier catholique des malades, le P. Ours, capucin, lui donna cette image de la Mère de Dieu et l'exhorta à l'honorer. Margaret se sentit consolée. Elle plaça l'image sur sa table de nuit auprès d'elle.

Elle était alitée depuis onze semaines déjà, quand soudain se produisirent également des hérmorragies dans la rétine guache. Elle fut saisie d'un grand effroi. Le Dr Hans Goldmann, professeur, directeur de la clinique ophtalmologique univesitaire de Berne, ordonna aussitôt un séjour en altitude. En août 1945, Margaret fut hospitalisée à la clinique de Davos. Elle y retrouva le calme et continua à garder son image toujours près d'elle n'osant même pas pleurer, bien que cela eût soulagé son coeur. Ses souffrances intérieures augmentaient. Soudain, elle devint complètement aveugle. Quelle nuit en elle et autour d'elle! Elle ne se retrouvait dans sa chambre qu'en tâtonnant de tous côtés. Elle commença à se révolter contre Dieu. La foi qui l'avait toujours soutenue disparut. Cette dernière lumière s'éteignait donc elle aussi! Tout devint sombre. Mais l'heure de Dieu allait sonner.

Margaret se mourait presque de désespoir quand, malgré la défense du médecin, elle se lève soudain, cherche à tâtons son image de la Mère de Dieu, la presse sur son coeur, en répétant sans cesse, suppliante: "Chère Mère de Dieu, aidez-moi, s'il vous plaît, aidez-moi." Elle se mit a prier avec plus de ferveur et toujours plus suppliante, et demeura longtemps à genous sur le plancher. Elle sentit soudain une paix profonde descendre en elle et reçut la force de se résigner à la volonté de Dieu. Ce fut pour elle un miracle de la grâce. Elle ne priait plus maintenant, que pour demander à Dieu de lui montrer le chemin. Un sentiment de bonheur qu'elle n'avait jamais éprouvé jusque là emplit son coeur.

Ce n'était pas assez de grâces encore! Marie, la Médiatrice et l'avocate obtint de son Fils Jésus un second miracle. Au bout de trois jours, Margaret put soudain lire les heures à sa montre: elle voyait distinctement les traits indiquant les minutes et la marque de fabrique de sa montre qu'elle recommençait sans cesse à contempler. C'était vraiment extraordinaire!

Là-dessus, la soeur Anneli Diethelm entra dans sa chambre. Margaret la vit et la reconnut! La soeur appela l'oculiste, le Dr Bernardo Semadeni ("Boba" pour ses amis). L'infirmière soignante tout comme le médecin n'y comprenaient rien. Après avoir examiné l'oeil au moyen de ses instruments, le Dr Semadeni demanda tout étonné: "Que s'est-il passé? Tout est cicatrisé. C'est vraiment un miracle"! On appela un deuxième médecin; il aboutit aux mêmes conclusions: l'oeil de Margaret était vraiment guéri de sa cécité! Elle pouvait de nouveau travailler.

Elle voudrait aujourd'hui, plus de 25 ans après, dire publiquement merci à la Mère de Dieu pour l'amour admirable avec lequel elle intercède auprès de Dieu pour ses enfants dans tous leurs besoins. (Ida Lüthold-Minder)

Avec approbation ecclésiastique du 12 janvier 1972. - Dépliant des Éditions Christiana, 1° édition française 1976

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